“Nous sommes aujourd’hui ambassadeurs pour les autres, nous allons faire une large diffusion auprès de la communauté sur les libertés publiques et l’Etat de droit”(Engagement d’un participant au débat citoyen de CPN)
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Congo Peace Network prêche les Droits Humains dans le Sud-Kivu malgré la pandémie à Coronavirus
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L’autorité politico-administrative doit avoir un œil regardant sur les agents de l’ordre censés exécuter les mesures relatives à la lutte contre la pandémie à coronavirus (Me Jean-Luc BAHATI, participant au débat citoyen de CPN)

Dans le but de faire un état de lieux sur l’exercices des libertés publiques dans la ville de Goma et plus particulièrement pendant cette période de la pandémie à Coronavirus afin de dégager les causes et conséquences de la répression violente durant l’exercices des libertés publiques et proposer des solutions qui favorisent le respect des principes d’Etat de droit dans la gestion des entités territoriales décentralisées en RDC en général, dans la ville de Goma en particulier, Congo Peace Network a tenu du 11 au 12 juin 2020 un débat citoyen à son centre pour les Droits Humains et la Paix à l’intention des autorités politico-administratives, policières, militaires, de l’ANR ainsi que les jeunes des clubs de paix de CPN et la société civile de Goma.

Pour Me Jean-Luc BAHATI, avocat au barreau du Nord-Kivu qui participait à ces échanges, les mesures prises par les autorités pour stopper la propagation de la pandémie bien qu’ayant des conséquences sur l’exercice et le jouissance de certains droits et libertés, sont cependant justifiées: « Nous avons échangé en long et en large sur les questions des libertés publiques plus particulièrement pendant cette période de la pandémie d’une part, et voire démontré comment le respect des libertés publiques est l’un des socles fondateurs de l’état de droit.  Bien sûr que la covid-19 a une certaine influence sur l’exercice et la jouissance des libertés publiques, mais dès lors que les mesures prises par les autorités s’orientent dans le sens de protéger les intérêts de la population, les restrictions des droits et libertés sont admises au regard des instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux, étant donné que ces restrictions ont pour objectif principal de préserver la santé de la population. »

Cependant, Me BAHATI ajoute qu’il s’observe que dans l’exécution de ces mesures, les agents de l’ordre censés protéger la population et leurs biens sont devenus la première source des lamentations de la population. Il a ainsi appelé l’autorité administrative à s’assurer que les mesures par lui prises sont en train d’être bien interprétées et appliquées par les agents de l’ordre : « Dans l’exécution des décisions, il s’observe des dérapages des agents de l’ordre. L’autorité doit garder un œil regardant sur ses troupes pour s’assurer de la bonne exécution de ces décisions. Des tracasseries et la brutalité policière sont signalées çà et là. L’autorité n’a violé aucune loi, c’est dans l’exécution des lois que des problèmes sont signalés », a-t-il conclu

Signalons que ces échanges visant à d’encourager l’esprit du débat participatif entre les autorités administratives, sécuritaires et les jeunes pour le respect des principes d’Etat de droit au niveau local, en vue de renforcer l’exercice des libertés publiques au sein de la société, s’inscrivent dans l’exécution du projet de Congo Peace Network « Engagement communautaire pour l’exercice des droits et devoirs dans les entités locales au Nord et Sud Kivu », qui vise à contribuer à l’engagement des autorités locales, des jeunes défenseurs de droits humains et des populations des entités territoriales dans le respect des droits de l’homme et l’appropriation de la gouvernance locale

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