Le début de la passation des examens des fins d’études au primaire et au secondaire illustre tragiquement la menace constante qui pèse sur la vie de jeunes Congolais en simple quête d’éducation. Alors qu’à Beni-territoire, des écoliers et élèves passent leurs examens de fin d’étude dans le traumatisme dû à la présence des rebelles ADF/NALU qui sèment la terreur et la désolation dans cette région, à Masisi, un autre territoire du Nord-Kivu où pullulent des groupes armés, une école a été prise pour cible d’une attaque armée.
En effet, le Jeudi 27 août, plusieurs finalistes du primaire ont été pris à partie dans des violents combats entre l’armée congolaise et une milice qui a attaqué le centre où se déroulaient les épreuves du TENAFEP à Masisi au Nord-Kivu. Cinq élèves ont perdu la vie dans cette attaque menée par une milice non identifiée. Plusieurs personnes ont été enlevées dont deux enseignants.
Trois jours seulement plus tard, soit ce dimanche 30 aout, une élève finaliste du secondaire a été victime d’agression sexuelle dans la nuit de samedi à dimanche 30 août dans la résidence où loge 34 élèves dont 16 filles, tous venus du territoire de Rungu, à soixante Kilomètres d’Isiro pour passer l’examen d’Etat.
Indignée, l’ONG Congo Peace Network condamne fermement ces deux incidents contre des écoliers et élèves finalistes et plaide pour que l’Etat congolais prenne ses responsabilités face à ces tueries et viols.
Congo Peace Network rappelle au gouvernement congolais qu’il est signataire de la déclaration sur la sécurité dans les écoles depuis 2016, dans laquelle il s’est engagé ainsi à promouvoir et à protéger le droit à l’éducation dans les situations de conflit armé. Il est urgent que le gouvernement prenne conscience de cet engagement !
CPN rappelle aux autorités congolaises que le droit à la paix et à la sécurité pour tous est garanti à l’alinéa 1er de l’article 52 de la Constitution et à l’article 42 de cette même Constitution, le pouvoir public s’est engagé à protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa santé, à son éducation et à son développement intégral.
Congo Peace Network présente ses condoléances aux familles endeuillées et appelle le gouvernement à tout mettre en œuvre afin de protéger les populations des zones touchées (en particulier les élèves en terminale primaire et secondaire) et traduire en justice les auteurs de ces actes abjects.