Impliquer les femmes et les jeunes dans le processus de paix comme action à mener pour une paix durable en RDC.
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10 ans du Rapport Mapping : Inaction coupable en RDC

Ce jeudi 1 octobre 2020, le Rapport Mapping sur les crimes graves commis en RDC totalise 10 ans depuis sa publication. Ce rapport élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003.

Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d’attaques contre des enfants, ainsi que d’autres exactions commises par une série d’acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.

Congo Peace Network constate avec amertume que dix ans après, Les mêmes crimes se poursuivent allégrement sans désemparer, les victimes sont livrées à elles-mêmes sans aucune réparation ni justice, ni même la simple vérité.

L’Etat congolais ne fait de ce rapport sa priorité encore moins son cheval de bataille. Et pour cause, l’Etat congolais semble fragile et défaillant, sa justice inapte à poursuivre les auteurs des crimes. Certains des auteurs présumés de ces crimes continuent à occuper des postes importants dans les plus hautes sphères de l’Etat.

Congo Peace Network rappelle en ce jour que :

  1. Il est temps que les responsables politiques et militaires des crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003 répondent de leurs actes.
  2. L’avènement d’une justice réparatrice est essentielle pour construire la paix dans le pays.
  3. Il est important de divulguer publiquement les noms de ces responsables, inscrits dans la base de données du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, pourrait contribuer à les écarter du pouvoir, à les amener devant la justice et à libérer la parole des victimes et des témoins qui ne seraient plus contraints de vivre dans la peur des représailles de leurs bourreaux.
  4. La poursuite en justice des responsables de violations ou abus des droits de l’homme est un devoir des autorités et des institutions de l’Etat congolais (RDC) envers la société congolaise et plus particulièrement les victimes de ces violations.

En cette date du 01er octobre 2020, CPN condamne le silence et l’impunité de ces crimes et appelle à l’inculpation et la condamnation imminente de leurs auteurs, car une justice efficace est un facteur important de dissuasion pour prévenir de futures violations des droits de l’homme, constituant ainsi une fondation pour la paix et la stabilité d’une nation.

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