Du 29 au 30 novembre, Congo Peace Network (CPN), a organisé, à son centre de formation, un débat participatif sur le thème : « Le respect de l’exercice des libertés publiques pour la construction d’un État de droit en RDC ». Ce débat arrive à point nommé, vu la vague de manifestations que traverse la province du Nord-Kivu en général et la ville de Goma en particulier.
Ce dialogue entre les autorités politico-administratives, militaires, policières, de l’agence nationale des renseignement avec la société civile, les jeunes dont ceux issus des mouvements citoyens, des universités, des différentes organisations des jeunes ainsi que des clubs de paix de CPN, vise à créer un cadre d’échange entre ces parties prenantes pour améliorer les pratiques des uns et des autres dans l’exercice des libertés publiques dans leurs entités respectives et contribuer ainsi à la construction et la consolidation d’un État de droit.
Quant au premier jour du débat, il a été question de passer en revue prévisions légales au sujet des libertés publiques et d’échanger sur le rôle des uns et des autres dans l’exercice des libertés publiques en vue de la prévention des abus et violations des droits humains.
La liberté de manifestation, une des libertés publiques dont l’exercice est plus controversé a particulièrement divisé les parties prenantes à ces assises. Pendant les échanges, ce fut l’occasion de discuter, sans passion, des comportements déplacés des uns et des autres lors des manifestations publiques et de chercher les moyens d’y remédier. « Manifestation pacifique, il y en a eu que très peu dans la ville de Goma. Toutes les manifestations qui s’y organisent se transforment en des scènes d’accrochage entre les agents de l’ordre et les manifestants. Des échanges virulents et musclés à l’issue desquels on compte des casses, des incarcérations, du vandalisme, des blessés et même mort d’homme », a fait savoir le Colonel KAHUMA Lemba Sébastien, l’officier supérieur en charge de la criminalité générale en ville de Goma.
Alors que la société civile accuse la police et de l’armée de restreindre de leur droit de manifester en réprimant brutalement et de fois avec usage des armes létales ; le Colonel Sébastien, réplique en arguant que c’est dans le camp des manifestants que commencent les injures et les provocations. S’il n’y a pas des provocations des militants, la police ne peut pas réagir.
À la fin de ce cadre d’échange qui s’est étalé sur deux jours, un mémorandum a été reprenant des recommandations a été rédigé par les parties prenantes à ces assises dont :