Fléau moderne, souvent associé aux réseaux sociaux, la désinformation et les fakenews représentent un sujet dont Congo Peace Network s’empare. Tant en matière électorale, que sur un volet sanitaire toujours brûlant, politique qu’économique, comment séparer le bon grain de l’ivraie dans un environnement d’information libre et gratuite pour tous sur les réseaux sociaux et sur Internet ?
La désinformation et les fakenews (informations fallacieuses) prennent une ampleur de plus en plus importante à l’échelon mondial, ampleur encore exacerbée par l’omniprésence des téléphones portables et des réseaux sociaux. Au cours de la 3ième journée d’échanges organisées par Congo Peace Network sur « l’utilisation de l’internet comme outil d’alerte et de plaidoyer pour le respect des droits humains et libertés fondamentales en RDC », Fidèle Kitsa, Chercheur en Sciences de l’information et de la Communication, Journaliste et Fact-checker à Congo Check, a partagé son expérience aux jeunes activistes des droits humains et professionnels du numérique sur l’utilisation des réseaux sociaux dans la vérification des faits et la lutte contre les violences communautaires qui peuvent en résulter.
Une fakenews, fausse nouvelle ou infox est une fausse information, une rumeur, une image ou vidéo falsifiée, manipulée. Elle est souvent relayée sur des médias non-officiels, tels que les blogs, réseaux sociaux, vidéos YouTube, donc elle n’est pas vérifiée en temps réel. L’avènement de l’internet a facilité une forte propagation des fakenews et cela se propage pour divers objectifs et intérêts qui peuvent être politiques, commerciales, sociologiques, et c, mais la plupart de fois ces fausses informations visent à manipuler et désorienter ceux qui vont les suivre.
« La qualité des informations diffusées nécessite une certaine rigueur pour le journaliste notamment dans la diffusion afin de ne pas tomber dans les fakenews, aujourd’hui tout le monde et même les journalistes ne sont pas a labris des fausses informations, nombreux publient des infox », selon Fidèle KITSA.
« Pour limiter les fakenews, il faudrait une éducation aux médias et a l’information afin de permettre aux utilisateurs de l’internet ainsi qu’aux journalistes à ne plus tomber dans les fausses informations. Et cela passe par la réflexion qui comporte le recours à l’analyse, à l’interprétation, à l’évaluation, à l’autorégulation, à l’esprit de déduction et à l’explication », renchérit-il.
Pour vérifier une fausse information, Fidèle Kitsa, fort de son expérience de Fact-Chekeur à Congo Check a donné aux participants les 5 conseils suivants :
En tout état de cause, il revient aux États d’apporter des solutions législatives, autant qu’aux plateformes de sanctionner les fakenews à la diffusion desquelles elles participent, sans priver les internautes de leur liberté d’expression et d’opinion ou arriver à des coupures d’internet, tout aussi dommageables, conclu-t-il.
L’objectif de ces échanges est la sensibilisation des jeunes activistes des droits humains et professionnels du numérique sur l’usage des médias sociaux comme outil d’alerte et de plaidoyer pour le respect des droits et des libertés fondamentales et la lutte contre la désinformation et fakenews d’une part, et de les amener les participants à s’engager dans la promotion et la protection des droits humains sur internet et à lutter contre les fakenews en période de covid-19 et en période électorale qui conduisent à des violences et violations des droits humains au sein de la communauté, d’autre part